Biographie André TOLLE

André TOLLET est né à Paris le 1er juillet 1913. Son père est commerçant en vin. Après son certificat d’études, il devient tapissier et s’engage, à 15 ans, à la CGTU, puis au sein des Jeunesses communistes, où il est nommé responsable des jeunes apprentis. Particulièrement combatif, il est très rapidement propulsé secrétaire des Jeunesses communistes de Paris. En 1934, le Parti l’envoie en stage à Moscou, ainsi qu’il le faisait pour ses éléments les plus prometteurs ou pour ses cadres. Tollet travaille alors au sein de l’Internationale communiste pendant plus d’un an. Lors de son retour en France en 1935, il abandonne son activité de tapissier pour devenir permanent de la CGTU et secrétaire de l’Union régionale des syndicats parisiens.

Lorsque la guerre éclate, Tollet est mobilisé sur le front de l’Est. En octobre 1940, alors démobilisé, il est arrêté en même temps que 62 autres responsables syndicaux lors d’une opération visant à décapiter l’appareil syndical français. Cet épisode, qui met un terme à toute possibilité d’action légale pour le PCF et les organisations syndicales, produit une radicalisation des modes d’action des communistes. Tollet, qui s’évade en juin 1942 du camp de Compiègne, prend alors place dans l’organisation clandestine du PCF.

Il est nommé responsable du parti pour la Seine inférieure, puis devient responsable de l’activité syndicale des communistes pour le département de la Seine. Il participe alors directement à la réunification de la CGT clandestine en menant avec Jouhaux, puis Bothereau, les négociations qui mèneront aux accords du Perreux de mai 1943. En octobre 1943, il est nommé président du Comité parisien de libération (CPL) par le Conseil national de la résistance. Il joue un rôle central dans la Libération de Paris en participant à l’organisation de l’insurrection.

La CGT le nomme à l’Assemblée consultative provisoire en 1944. Au lendemain de la libération, il subit une marginalisation, alors que son expérience à la tête du CPL pouvait lui permettre de conquérir le siège de président du conseil général de la Seine ou la présidence du Conseil municipal de Paris. Il se reporte alors sur l’activité syndicale. Il entre au bureau de la CGT, siège qu’il occupe jusque 1951, quand il perd ses fonctions confédérales. Il se consacre alors à l’Union départementale CGT de la Seine. Il abandonne ses fonctions en 1966 et part pour Prague, où il travaille au siège de la Fédération syndicale mondiale (FSM). Il rentre en France en 1970 et se retire du monde politique et syndical, pour participer à la création du Musée de la Résistance nationale. Il meurt le 14 décembre 2001.