Date de naissance: 28 Janvier 1901 – Date de décès: 11 Février 1951
Ambroise CROIZAT est né le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon, en Savoie. Ses parents sont ouvriers. Son père participe activement à plusieurs grèves et mouvement sociaux jusqu’à sa mobilisation en 1914. Ambroise devient alors apprenti métallurgiste puis ajusteur outilleur. Il adhère à la CGT, aux Jeunesses socialistes, puis à la SFIO en 1918.
Il rejoint le Parti communiste dès sa création en 1920. Il occupe des fonctions de direction aux Jeunesses communistes jusque 1928, quand il devient secrétaire de la fédération des métaux de la CGTU. Lors de l’unité syndicale de 1936, il devient secrétaire général de la fédération des métaux de la CGT.
La même année, il se présente aux élections législatives et devient député communiste du 14ème arrondissement de la Seine.
Avec Benoît Frachon, il est négociateur des accords de Matignon et parvient à obtenir la semaine de congés payés et les quarante heures de travail hebdomadaire qu’il appelait de ses vœux. En tant que député, il est également rapporteur de la loi sur les conventions collectives, qu’il parvient à faire voter.
En 1939, il approuve le pacte de non-agression signé entre l’Allemagne et l’URSS. Il est arrêté avec d’autres communistes le 7 octobre 1939, et perd son mandat de député. Incarcéré dans le bagne de la prison carrée, près d’Alger, il est libéré le 5 février 1943 quand les alliés débarquent en Afrique du Nord.
La CGT clandestine le nomme alors à la commission consultative du gouvernement provisoire d’Alger. A la libération, il rentre en métropole. En 1945, il est élu membre de l’Assemblée constituante, et redevient député en 1946.
Il est nommé ministre du Travail par le général de Gaulle le 21 novembre 1945, fonction qu’il occupe jusqu’au 26 janvier 1946.
Il est ensuite ministre du Travail et de la Sécurité sociale des gouvernements Gouin et Bidault du 26 janvier au 16 décembre 1946, puis du gouvernement Ramadier, du 22 janvier au 4 mai 1947, date à laquelle les communistes quittent le gouvernement.
A ce poste, il peut réaliser les idéaux qui l’animent depuis le début de sa carrière politique et syndicale.
Il met sur pied la sécurité sociale et généralise le système de retraites, que le conseil national de la résistance avait intégré à son programme du 15 mars 1944.
Son action permet en outre la constitution d’un système de prestations familiales unique au monde, la création des comités d’entreprises et de la médecine du travail.
Ambroise CROIZAT meurt le 11 février 1951 à l’hôpital Foch de Suresnes, à la suite d’une intervention chirurgicale.