Le 18 août 1944, la CGT et la CFTC appellent à la grève générale en vue de la libération de Paris. Le 19 août, à 9 h du matin, le Conseil National de la Résistance décrète l’insurrection nationale.
Des barricades sont dressées dans les rues de Paris.
Du 19 au 22 août, les résistants insurgés de Paris, toutes tendances confondues, prennent par surprise les occupants allemands. Ils sont menés par Henri Rol-Tanguy et par des émissaires du général de Gaulle, Alexandre Parodi et Georges Bidault. Les mairies d’arrondissements, l’Hôtel de Ville, la Préfecture de police, et la Bourse du travail sont occupés.
La Bourse du travail est libérée le 20 août au matin, par des militants de la Bourse, fermée depuis la défaite de 1940 et la dissolution des syndicats par le régime de Vichy.
Depuis lors, ce sont les syndicats officiels engagés dans la Charte du travail pétainiste qui occupaient les lieux. Ce 20 août, des militants membres des Milices patriotiques prennent la Bourse et en chassent les syndicats officiels.
La libération de ce lieu symbolique ne se fait pas sans peine. L’artillerie de la Caserne Prince Eugène, située sur l’actuelle place de la République, ouvre le feu, et les résistants doivent évacuer le bâtiment. Ils reviennent mieux armés et reprennent la Bourse. Ils en font un point d’appui du dispositif visant à la reprise de la Caserne Prince Eugène, haut fait de la libération de Paris.