Le congrès de Limoges, qui se tient du 23 au 28 septembre 1895, est le congrès constitutif de la Confédération générale du travail (CGT).
Ce congrès peut être considéré comme le moment d’unification du mouvement syndical.
Un congrès réuni à Lyon en 1886 avait décidé la création de la Fédération nationale des syndicats et groupes corporatifs de France et des colonies, dans laquelle les guesdistes disposent alors d’une forte influence.
Dans le même temps, le mouvement des Bourses du travail s’intensifie et une Fédération des bourses du travail de France et des colonies voit le jour en 1892. Dans ce contexte, le congrès de Limoges consacre l’unification. Il réunit les délégués de 28 fédérations d’industrie ou de métier, de 18 Bourses du travail et de 126 syndicats non fédérés.
C’est ainsi qu’est constituée la CGT, qui renforce son unité en 1902 au congrès de Montpellier, quand les Bourses du travail sont considérées comme « unions locales ou départementales ou régionales de corporations diverses ».
Les statuts de la Confédération, votés lors du congrès, stipulent que la « Confédération générale du travail a exclusivement pour objet d’unir, sur le terrain économique et dans des liens d’étroite solidarité, les travailleurs en lutte pour leur émancipation intégrale ».
En 1912, la CGT compte 700 000 membres sur les 7 millions de salariés que compte le pays.
Après la guerre, son audience ira croissante. Elle reste la seule confédération syndicale en France jusque 1919 et la création de la CFTC.