1944 : Création de la CGC

Le 15 octobre 1944 est fondé à Paris salle Wagram la Confédération générale des cadres (CGC). Jean Ducros devient le premier Président de la confédération CGC constituée de 32 fédérations et syndicats de cadres dont la Fédération nationale des syndicats d’ingénieurs (FNSI), la Confédération générale des cadres de l’économie française (CGCE), le Groupe syndical des cadres diplômés (GSCD) et la Fédération des ingénieurs, agents de maîtrise et techniciens des industries mécaniques et métallurgiques (Fiatim)3.

Le 23 juin 1945 la CGC tient son premier congrès. De même dès 1945, la CGC cherche à être reconnue comme représentative sur le plan national par les pouvoirs publics au même titre que la Confédération générale du travail (CGT). Représentativité qu’elle obtiendra à l’été 1946.

Le 14 mars 1947 est signé par la CGC, la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et le Conseil national du patronat français (CNPF), la convention collective nationale qui met en place l’Association générale des institutions de retraite des cadres (AGIRC), le régime de retraite complémentaire pour les cadres.

En parallèle des balbutiements de la construction européenne, en 1951 à Paris la CGC crée aux côtés des syndicats de l’encadrement allemands (ULA) et italiens (CIDA), la Confédération internationale des cadres (CIC) qui donnera naissance en 1989 à la Confédération européenne des cadres (CEC Euro Managers) afin de de pouvoir être représenté auprès des institutions européennes.

1955 est marqué par le décès en cours de mandat de Jean Ducros auquel succèdera André Malterre élue lors du 12e congrès de la CGC.

Fin 1958, la CGC participe à la création de l’Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unedic) et de l’association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Assédic).

En 1959, la CGC se mobilise contre les atteintes répétées portées au pouvoir d’achat des cadres et en juin elle appelle ses adhérents à s’associer aux mouvements de grève dans la métallurgie et la fonction publique. Elle obtient un abattement de 20 % de l’impôt sur le revenu salarié e l’indexation des tranches.

Tout au long du printemps 1961, la CGC mobilise ses troupes pour défendre le régime de retraite des cadres menacé par un décret sur le plafond des cotisations sociales. Le 12 janvier 1962, Le Premier ministre garantit que la retraite des cadres ne sera pas menacée. Cette même année la CGC joue un rôle déterminant dans la création de l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO).

En mars 1962 est signé un accord sur le régime de retraite des agents de maîtrise.

Dans un contexte de développement du chômage, le 18 novembre 1966 est fondé par la CGC et le CNPF l’Association pour l’emploi des cadres (APEC).

Lors des manifestations de mai 1968, la CGC cherche à assurer la liberté du travail et à obtenir que la poursuite de la grève soit décidée à vote secret. Elle cherche aussi à s’opposer à toute atteinte à la liberté des personnes (tout particulièrement la séquestration des cadres) et à assurer la sauvegarde des outils de production4.

En 1979 est institué la section encadrement aux conseils des prud’hommes.